« Écouter le corps. Créer un espace sécurisant. S’adapter à chaque histoire. »
Adapter le soin au corps : une écoute subtile, une présence essentielle
Dans la pratique du massage sonore et de la relaxation par les vibrations, chaque détail compte. Chaque morphologie, chaque histoire corporelle demande une attention particulière, un ajustement sensible, une écoute silencieuse.
Ce que nous proposons ne repose pas sur une méthode figée, mais sur une disponibilité intérieure à rencontrer l’autre là où il en est, physiquement, émotionnellement, énergétiquement.
Lors d’un stage récent, nous avons expérimenté l’importance des accessoires : coussins, serviettes, supports doux… tout ce qui peut permettre au corps de mieux se déposer, de relâcher les tensions inutiles, d’entrer dans une posture de réceptivité.
Un moment a fait rire tout le monde : une participante, que j’ai invitée à s’allonger pour une démonstration, m’a lancé en riant – alors que je plaçais un coussin au niveau du bassin – que cela lui donnait « une sensation de couche géante » ! Ce clin d’œil plein d’humour a détendu l’ambiance et rappelé que la pratique, aussi subtile soit-elle, peut rester joyeuse et légère.
Mais quelques jours plus tard, cette anecdote m’est revenue avec une toute autre résonance.
J’ai reçu en séance une femme marquée par un parcours de soin profond. Elle avait subi une intervention lourde au niveau intestinal, avec une ablation partielle, et portait encore un pansement au niveau pelvien. Ce n’était pas tant ce qui se voyait qui me touchait… mais ce qui se ressentait : une zone du corps difficile à réhabiter, à ressentir, à nommer parfois.
Alors, sans contact direct, sans manipulation, je me suis contenté de placer un support doux sur cette zone… puis de laisser les vibrations opérer. À travers ce simple accessoire, les sons du gong, des bols et des instruments ont pu trouver leur chemin. Sans brusquer. Sans imposer. Juste accompagner.
Elle m’a confié ensuite que ce moment lui avait fait du bien. Non pas parce qu’il avait « réglé » quoi que ce soit. Mais parce qu’elle s’était sentie accueillie, sans qu’on cherche à effacer ou contourner ce qu’elle avait traversé. Le soin a alors pris une autre dimension : celle du respect, de la présence, du contact subtil.
Créer les conditions du soin, ce n’est pas simplement poser des instruments ou faire vibrer un bol.
C’est ajuster. Écouter. Savoir quand ne rien faire.
C’est comprendre que parfois, une couverture bien posée, un silence maintenu, ou un coussin placé au bon endroit peuvent créer plus d’ouverture qu’un long discours.
Dans mon approche, j’accorde une attention particulière à cela : que chaque personne se sente libre, en sécurité, ajustée, dans le respect total de ce qu’elle vit, de son corps, de son rythme.
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